La plus petite église de Lalbenque, souvent appelée « Chapelle de Balach » est aussi la plus éloignée du centre-bourg. À la limite de la commune, en allant vers Belmont-Sainte-Foi, cette chapelle est très rarement ouverte au public, à part pour les journées européennes du patrimoine, ou pour des cérémonies religieuses. 

Quelques notes sur l’église en elle-même : 

Eglise à nef unique et chevet quadrangulaire, accostée d’une chapelle latérale. Le choeur est voûté en berceau. Le choeur dispose de deux armoires murales dont l’une, en arc brisé, a conservé sa porte avec serrure à moraillon, l’autre étant décorée d’une accolade. L’arc d’entrée de la chapelle latérale est caractérisé par ses moulures d’impostes profilées en doucine. Le clocher-mur à une seule baie campanaire est posé sur l’élévation occidentale. La porte, en arc brisé, ouvre au sud. L’église est attenante au presbytère.

Cf. Patrimoine.Occitanie.fr 

Quelques notes historiques du XIII ème au XVII ème siècle : 

  1. Sous la dépendance du comte Alphone de Poitiers (1220-1271), comte de Poitiers et de Toulouse (1249)Bernard de Castelnau-Montratier rend hommage au Comte pour le Mas de Balach (Balaz)
  2. Sous la dépendance des Seigneurs de Montpezat Le cardinal Pierre des Prés (fin du XIII ème), de la famille des seigneurs de Montpezat, reçoit par testament, de son neveu Jean des Près (Evêque de Castres) des dîmes que les seigneurs de Vaylats levaient sur les paroisses de Bach, Saint-Martin-de-Caïssac, Saint-Michel d’Arcanhac, et Saint-Pierre de Balach. Une bulle du Pape Innocent VI (1352-1362) approuve cette acquisition le 9 avril 1355.
  3. Sous la dépendance du chapitre de MontpezatLe chapitre collégial de Montpezat avait reçu ses statuts du cardinal Pierre des Prés de 1338 à 1349. Il obtint, par suite de donations seigneuriales, la dîme de nombreuses paroisses de la région – environ 14 paroisses de petite importance – permis lesquelles Saint-Pierre de Balach. Dans cette dernière, le chapitre ne percevait qu’un droit de « traverse », ou de transhumance, c’est à dire le droit de faire traverser le territoire par le bétail en déplacement vers une zone de pâturage, contre rétribution. En 1682, le chapitre confie le gouvernement des paroisses à des vicaires perpétuels, à qui la loi accordait 200 livres, puis 300 en 1685. Le chapitre leur accordait de plus le droit des terres nouvellement défrichées (« navales ») et aussi les offrandes et le casuel remis par les paroissiens. Le curé de Saint-Pierre de Balach perçut de plus, en 1702, le droit de « traverse » que possédait le chapitre.Cf. « Montpezat de Quercy » par l’abbé Firmin Galabert. 1918 / pp. 43.106.192

N.B – Dès le début du du XVI ème siècle (1526), la Communauté de Balach a pu être unie quelque temps à la seigneurie de Piac, « l’une des plus importantes paroisses du diocèse de Cahors », le seigneur de Piac étant aussi seigneur de Belmont (en 1630). Abbé Clary.

« Pac, aujourd’hui parois de 240 habitants. (Gayne) sur 3 communes (Saint-Paul d’Epis, Boudou, Saint-Vincent-Lespinasse) est rattachée à la Communauté de Moissac. »

Les curés connus de Balach : 

  • 1516, Jean BRESSOU
  • 1533, Aymeric LOLMEDE
  • 1624, Jean LACOSTE
  • 1631, François MAURELEn 1643, le Bienheureux Alain de Solminihac visite la paroisse et demande que l’in construise une maison presbytérale. Il s’agit de la maison d’habitation accolée actuellement à l’église.
  • 1659, Pierre LAGARDE
  • 1679, Jean VALERY
  • 1735, François PINIERES, neveu du précédent

Le dernier curé de Saint-Pierre de Balach : 

C’est l’abbé Pierre ESTEVE ou ESTEBE. Il était né à Caylus. En 1784, il est curé de Balach. Le 9 mai 1792, il prête le serment de la Constitution civile du Clergé. Il ne peut rester à Balach. Il devient le curé constitutionnel (ou jureur) du Puylagarde, face au curé insermenté (ou réfractaire) fidèle à l’église romaine. Pendant la Terreur (juin 1793 – juillet 1794), il se retire dans la maison paternelle de Caylus, où il résidait encore en février 1795. Le 3 novembre 1800, il prête serment conforme à la loi du 7 nivôse an VII (28 décembre 1799), déclaration de fidélité à la Constitution, pour exercer le culte à Caylus.

Au Concordat (18 avril 1802), il est nommé curé de Saint-Pierre de Balach. À ce titre, il assiste à l’installation de M. COMBARIEU, curé de Caylus, retour d’exil à Rome, le 23 juillet 1802. Il aurait donc fait deux séjours à la cure de Balach : de 1784 à 1792, de 1802 à 1809, soit au total 15 ans.

Cf. « Bulletin Catholique de Montauban » 1878.

Il est le dernier curé de Balach puisque la paroisse fut supprimée en 1809 et son territoire rattaché à la paroisse de Belmont-Sainte-Foy.

 

D’après les recherches de Jean-Claude Lézouret